Au lendemain de la guerre, le général de Gaulle avait dit, lors d'une promenade à Marly, à celui qui était alors le commandant de Boissieu : " Il faudra écrire un jour vos souvenirs et les publier, car c'est avec les témoignages des exécutants que l'on apprend aux jeunes ce que d'autres jeunes ont fait pour la France... " Voici ce livre, et il est vrai que le général de Boissieu a bien servi la France. Entré à Saint-Cyr en 1936, dès que la guerre arrive, il se bat. Cavalier, il se bat même au sabre. Lors des combats de juin 1940, dans l'Aisne, il est fait prisonnier. Captif en Poméranie, il s'évade, en mars 1941, vers l'U.R.S.S. où il sera interné cinq mois avant de rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre. Il se retrouve alors au cœur des événements qui permettront à la France d'être présente à la victoire. C'est pourquoi il peut raconter la guerre de la manière la plus directe, mêlant le récit historique, le témoignage personnel et l'art du portrait. Le voici à Londres, à l'état-major particulier du général de Gaulle. Puis commandant le P.C. du général Leclerc et participant, avec la 2e D.B., à la libération de la France. Après les combats d'Alsace, enfin, le capitaine de Boissieu termine la guerre à Berchtesgaden. Il y découvrira un exemplaire de Vers l'armée de métier annoté par Hitler.. En janvier 1946, il épouse Elisabeth de Gaulle. Ce livre est l'épopée d'un homme à travers une partie de notre histoire qui nous est restituée ici dans toute sa vérité. Ce sont aussi des lumières nouvelles, et parfois inattendues, sur les événements et ceux qui en décidèrent. Notamment sur le plus grand d'entre eux.