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L'aube à Birkenau / Simone Veil ; récit recueilli par David TeboulAuteur principal: Veil, Simone, 1927-2017, AuteurAuteur secondaire: Teboul, David, CollaborateurPublication : les Arènes, 2019Description : 281 p. ; 23 cmISBN: 9791037500908.Résumé: "La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements. Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation. Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter. Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée. J'y voyais un symbole. Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer". .Sujet : Histoire ; Seconde guerre mondiale (1939-1945) ; Déportation ; Camps de concentration ; Shoah ; Veil ; Simone ; 1927-2017 ; Birkenau (Allemagne ; camp de concentration) Item type: Documentaire
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1- Médiathèque d'Ambérieu Etage 940.5 VEI (Browse shelf(Opens below)) Available 0506661004

Contient trois entretiens de David Teboul avec Denise Jabob, Marceline Loridan-Ivens et Paul Schaffer

Glossaire

"La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements. Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.
Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter. Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée. J'y voyais un symbole. Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre.
Nous faisions semblant de vouloir continuer".

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